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Dérèglement climatique, pollution de l’air, de l’eau et des sols, gaspillage et raréfaction des ressources, crise des déchets, érosion de la biodiversité... Autant d’enjeux auxquels répond ce plan d’actions inédit de la société civile, piloté par Make.org Foundation et structuré autour de 6 axes : Se nourrir, Consommer, Éduquer, Se déplacer, Produire et Travailler, Se loger.
Les 11 actions de ce plan se fondent sur les propositions plébiscitées par les citoyens lors d’une grande consultation menée du 5 novembre 2019 au 15 février 2020. Cette consultation, soutenue par Kering, Monoprix, JCDecaux, CITEO, EDF, Sopra Steria et EPSA, en partenariat avec l’ADEME et plus de 100 associations et startups, a rassemblé plus de 540 000 participants. Ces 11 actions seront mises en œuvre et déployées sur l’ensemble du territoire au cours des deux prochaines années.
“Il faut valoriser les circuits courts pour la consommation” - Tim
Il est très complexe et chronophage pour les producteurs d’identifier et de contractualiser avec les acheteurs de leurs territoires. Ils ont besoin de démultiplier leurs débouchés commerciaux, d’autant que la demande consommateurs pour des produits locaux est très forte.
“Il faut obliger le replantage de haies et d'arbres limitrophes à tous les terrains cultivables, favorables aux nichages d'oiseaux.” - Jean Yves
Depuis 1950, 70% des haies ont disparu des bocages français. Pourtant, la disparition annuelle de 11 500 km de haies en France est une cause directe de l’effondrement de la biodiversité et l’amplification des catastrophes climatiques visibles sur nos territoires. En effet les haies agricoles permettent de lutter contre l'érosion des terres, le dessèchement du sol, limiter les inondations, ainsi qu’à préserver la biodiversité.
“Il faut réduire les déchets, en commençant par réduire le nombre d’emballages pour certains produits.” - Mayeul
Sans l’épidémie de coronavirus, on prévoyait de dépasser le milliard de colis en 2020.
Dans 80% des cas, les commandes sont emballées dans du carton et dans 20% du plastique. Ces emballages génèrent des volumes considérables de déchets qui doivent être collectés, triés, recyclés, enfouis ou incinérés.
“Il faut développer le tri et la valorisation des déchets organiques (installation de composteurs collectifs pour tous)” - Paul
Plus de 80 kg de déchets alimentaires par français/an sont incinérés ou enfouis, alors qu’ils pourraient être valorisés. En effet, les biodéchets peuvent devenir du compost, permettant un retour à la terre répondant aux enjeux d'appauvrissement, de dessèchement et d’érosion des sols ; ou encore devenir du méthane/digestat permettant la production d'électricité et d’eau chaude.
“Il faut dans les écoles éduquer les jeunes enfants à la préservation de la nature.” - Maryjoa
Eco-Délégué est un programme ambitieux de mobilisation des collégiens et lycéens pour agir en faveur du développement durable, qui pourrait gagner en efficacité opérationnelle en incorporant dans son fonctionnement une expertise humaine à disposition des élèves.
“Il faut éduquer les jeunes à la protection de l'environnement : apprendre à la connaître (sorties nature) et à en prendre soin (citoyenneté)” - Emmanuelle
Nous faisons face aujourd'hui à un besoin urgent de se mobiliser pour protéger la biodiversité, de plus, les jeunes sont de plus en plus sensibles à la cause environnementale. Cependant, les structures associatives environnementales sont encore en manque de ressources humaines pour amplifier l’impact de leurs actions. D’autre part 13,4% des jeunes étaient sans emploi ni formation au dernier trimestre 2020.
“Il faut enseigner très tôt le respect de l’Environnement, la nécessité de sa protection pour les services écosystémiques qu'il nous rend.” - Ramette
Aujourd’hui les jeunes s’engagent de plus en plus pour préserver notre environnement. Mais sur ces questions, des incompréhensions peuvent naître entre ces jeunes et les adultes qui les entourent, il est donc temps de mettre en avant les actions de la jeunesse et sensibiliser les familles à l’écologie ! De plus, le nombres d’émissions dédiés à l’environnement a baissé de 80% entre 2009 et 2019¹
“Il faut programmer des plans de végétalisation des villes : végétalisation des façades, plantation d'arbres en "débétonnant" les surfaces...” - Audrey
Alors que les quartiers populaires ont une empreinte écologique moindre, ils constituent les territoires les plus vulnérables face aux problématiques environnementales, ils sont notamment davantage touchés par les pics de chaleurs. Les effets du manque de végétalisation dans les villes sur le bien-être et l’attractivité sont également un enjeu primordial.
“Il faut rénover massivement les bâtiments avec une isolation performante pour réduire leur consommation d'énergie” - Pierre
Entre 5 et 7 millions de passoires énergétiques en France dont 600 000 résidences principales insalubres. Seulement 10% des rénovations concernent des passoires thermiques ! Pour les personnes en précarité (énergétique, financière, …) , environ 90% d’une rénovation globale est subventionnable. Les dossiers sont complexes et le reste à charge (~5000€) reste difficile à réunir.
“Il faut obliger les industriels à recycler leurs propres emballages.” - Claude
Chaque vêtement arrive en boutique emballé dans un petit sachet plastique (polybag) et accroché à un cintre plastique. Aujourd'hui ces cintres et polybags sont directement jetés au moment de la mise en rayon et non triés (85 milliards de cintres à usage unique jetés dans le monde par an).
“Il faut développer les transports propres et les réseaux qui y sont liés (pistes cyclables intra et inter-villes par exemple)” - Marie
On prévoit une hausse de 31% du coût des bouchons dans l’Hexagone, ce qui se chiffrera à 22 milliards d’euros en 2030 (1). L’augmentation des embouteillages dans les années à venir pose un problème environnemental de taille, en effet, les transports routiers sont responsables d’environ 20% des émissions de CO2 dans l’UE (2), dont 61% sont causés par les voitures particulières (3). Pourtant il n’y a en moyenne qu’1,3 passagers par véhicule, (4) il apparaît donc essentiel de faire naître de nouvelles modalités de mobilité, et ce, à grande échelle.