Quelles idées souhaitez-vous que la France et l’Allemagne défendent en Europe ?

Les deux pays sont en faveur d'un renforcement de l'éducation et de la promotion des échanges scolaires et universitaires entre la France et l’Allemagne. Ils insistent sur l’importance d’encourager et multiplier ces échanges entre les deux pays. Cela s’inscrit dans l’ambition d’approfondir la connaissance mutuelle entre les deux pays. Parallèlement, la promotion de l'apprentissage des langues européennes dès le plus jeune âge et la reconnaissance des diplômes au sein de l'Union européenne bénéficient du soutien des participants des deux pays.

Cette idée plébiscitée par les participants allemands porte sur des actions pour améliorer le système éducatif et le développement des enfants. Les participants allemands soulignent la nécessité d'un engagement accru dans le développement et l'éducation des enfants et d’une révision en profondeur du système scolaire en augmentant le budget. Bien que les participants français soient d'accord avec les grandes lignes de cette idée, ils sont divisés en ce qui concerne la numérisation de l'école et l'inclusion d'éléments clés du système éducatif finlandais dans la réforme éducative des pays européens.

Les participants des deux pays ont exprimé, à travers des propositions et des votes, leur préoccupation pour la protection de l'environnement et la lutte contre le changement climatique à l'échelle européenne. Ils expriment le besoin de s'aligner sur les meilleures options et solutions pour lutter contre la crise environnementale. Les différentes mesures plébiscitées qu’ils proposent incluent une politique forestière ambitieuse pour préserver les écosystèmes forestiers, une taxe carbone sur les produits importés de Chine pour redévelopper l'industrie et l'artisanat localement, une taxe sur les produits provenant de l'extérieur de l'Union européenne, une politique commune de protection de l'environnement pour assurer la conformité de tous les produits commercialisés en UE, une politique commune pour préserver la biodiversité, une incitation à l'utilisation de matériaux recyclés ou recyclables.

Les participants expriment une préoccupation croissante pour la crise énergétique et la nécessité de travailler ensemble pour trouver des solutions durables. Ils expriment le besoin d'indépendance énergétique, de coopération et de stratégie commune au niveau européen pour faire face à la crise énergétique en promouvant les sources d'énergie renouvelables, le stockage d'énergie, la réduction de la dépendance aux importations et la limitation de l'impact environnemental.

Les participants se montrent soucieux de la protection de la faune, de la flore et des espaces naturels, et proposent plusieurs mesures concrètes pour protéger l'environnement et la planète, telles que la reforestation, la protection des océans, la prise en compte des avis scientifiques, la protection des animaux et de la biodiversité. Ils soulignent également l'importance de la coopération internationale pour atteindre ces objectifs communs.

Les participants mettent en avant l'importance de favoriser les énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, dans le but de lutter contre le changement climatique. Ils appellent à une coopération internationale pour partager les connaissances et les technologies nécessaires à la mise en œuvre de ces solutions, ainsi qu'à des investissements importants dans les sources d'énergie alternatives.

Dans les deux pays, un consensus se dessine autour du besoin de modifier la façon dont les prix de l'électricité et du gaz sont fixés en Europe, afin de les rendre plus justes, durables et compétitifs. Les solutions proposées incluent la désindexation des prix, la différenciation des tarifs en fonction du coût réel de production, la décarbonisation de la production d'électricité, et la sortie de certains accords et traités sur les tarifs énergétiques. En somme, l'objectif est de trouver des solutions pour réduire les coûts pour les consommateurs et rendre l'approvisionnement en énergie plus durable.

Cette idée, controversée en Allemagne et plébiscitée en France, aborde la question de l'approvisionnement énergétique et de l'utilisation de l'énergie nucléaire en Allemagne et en Europe. Les propositions défendent la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires et s'opposent à l'abandon de cette source d'énergie. Certaines suggèrent également la coopération internationale dans le développement de l'énergie nucléaire, soulignant que cela pourrait être préférable à l'utilisation de sources d'énergie plus polluantes en CO2 telles que le pétrole ou le charbon.

Cette idée plébiscitée suggère des actions pour améliorer la durabilité de l'agriculture et de la pêche en Europe. Elle suggère d'engager rapidement l'agriculture dans un modèle qui permet de restaurer la biodiversité. Elle suggère également de revoir la politique agricole de de l'Union européenne en tenant compte des problèmes hydriques et de favoriser l'agriculture biologique et l'élevage non-industriel par des subventions et de la détaxation. Une harmonisation en ce qui concerne les techniques de production agricole européennes est aussi demandée. Cependant, un clivage se dessine chez les participants allemands qui ne sont pas d’accord sur une priorisation des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement dans l'allocation des fonds de la politique agricole commune (PAC). De la même manière, ils se divisent sur l’interdiction totale de la pêche industrielle en Europe et en dehors.

Les participants plébiscitent la nécessité d'une coopération accrue entre les pays de l'UE, notamment entre la France et l'Allemagne, pour faire face aux grands défis tels que la concurrence internationale, les crises énergétiques et environnementales, ainsi que le renforcement de l'autonomie stratégique européenne. La coordination des politiques économiques et sociales, la simplification de l'administration et la promotion de projets économiques et scientifiques communs sont également mentionnées. Dans la même logique, ils soulignent l'importance d'une politique de réciprocité dans les traités commerciaux. Une charte européenne est également proposée pour fixer les règles de coopération privilégiée dans des domaines tels que la défense, l'écologie, la production industrielle et la fiscalité. Cela s’inscrit dans l’ambition de construire une Europe indépendante des grandes puissances internationales, telles que la Chine ou les Etats-Unis.

Les deux pays soulignent l'importance de renforcer l'indépendance économique et industrielle de l'Europe en réduisant sa dépendance vis-à-vis d'autres pays tels que les États-Unis et la Chine. Les participants sont d'accord pour identifier ensemble les industries clés dans lesquelles il faudrait retrouver une autonomie. D'un point de vue environnemental, ils soulèvent le besoin de relocaliser l'industrie des énergies vertes sur le territoire européen et de créer des règles strictes de réciprocité pour garantir le respect des valeurs environnementales lors des importations. En ce qui concerne l'aspect numérique, les participants sont d'accord pour former les jeunes aux technologies de demain et favoriser l'émergence d'industries du futur en Europe. Enfin, ils accordent autant d'importance à l'auto-approvisionnement en renforçant, par exemple, l'agriculture régionale ou la fabrication européenne de médicaments pour éviter toute pénurie. Parallèlement, ils réclament une réglementation plus stricte en ce qui concerne la taxation de tous les produits importés de pays extérieurs à l’Union européenne.

Les citoyens des deux pays ont de fortes attentes pour encourager l'innovation et la recherche en Europe. Plusieurs leviers d’action sont mentionnés : mettre en place une politique d’investissement pour améliorer la compétitivité de l’Europe; augmenter les échanges technologiques entre les laboratoires de recherche de différents pays européens; mieux informer sur les nouvelles technologies et leur impact; favoriser la création d’emplois dans ce secteur. Cela s’inscrit dans l’ambition de faire de l'Europe un leader technologique.

Les questions relatives à la guerre menée par la Russie en Ukraine suscitent des opinions divergentes au sein de cette consultation. Les participants se divisent sur les propositions qui prônent plus d'actions diplomatiques. Ils se divisent également sur les propositions qui prônent la neutralité totale et ainsi que l'arrêt de tout soutien militaire à l'Ukraine. Enfin, la potentielle collaboration avec la Russie est aussi un sujet très clivant au sein de cette consultation.

Cette idée évoque la nécessité de renforcer la défense européenne et d'élaborer une véritable politique de défense commune. Certaines propositions suggèrent la création d'une armée européenne intégrée à l'OTAN, tandis que d'autres plaident pour une alliance européenne de défense distincte. D'autres encore proposent des mesures telles que la création de conseils consultatifs pour les forces armées, l'élargissement de la coopération militaire et la mise en place d'une défense commune avec un service militaire obligatoire. Globalement, les propositions mettent en avant la nécessité d'une coopération renforcée et d'une stratégie commune en matière de défense pour assurer la sécurité de l'Europe.

Cette idée débattue se concentre sur la question de l'immigration en Europe. Les propositions visent à limiter l'immigration illégale et à renforcer les règles d'accès au territoire de l’UE. Bien que les participants allemands se divisent, comme les français, sur cette idée, ils expriment un consensus en ce qui concerne la volonté d’adopter une approche uniforme envers les réfugiés à travers l'Union Européenne.

Les citoyens expriment la nécessité de développer les transports ferroviaires en Europe et de les rendre plus accessibles et abordables pour tous les citoyens. Ils proposent diverses solutions pour y parvenir, telles que l'investissement massif dans le développement du réseau ferroviaire dans les régions les plus enclavées, la densification ou l'agrandissement du réseau existant, la création d'un service public ferroviaire européen, la mutualisation des moyens et la baisse des prix des billets, ainsi que la promotion de liaisons ferroviaires longue distance moins chères et plus pratiques, notamment des trains de nuit. Certaines propositions mettent également l'accent sur la nécessité de faciliter les liaisons entre les capitales européennes et de proposer des billets internationaux moins chers que les vols.

Les participants mettent l'accent sur la nécessité de réduire l'utilisation des avions en Europe et de favoriser le transport ferroviaire, notamment en taxant le kérosène sur les vols aériens et en interdisant les vols intra-européens lorsque des alternatives ferroviaires sont disponibles. Ils suggèrent également d'augmenter le prix des vols en avion ou de les surtaxer, tout en subventionnant le transport ferroviaire pour encourager les voyageurs à opter pour des modes de transport plus respectueux de l'environnement.

Cette idée plébiscitée porte sur la lutte contre la fraude fiscale, l'évasion fiscale et les paradis fiscaux en Europe. Certaines propositions demandent la suppression de certains pays considérés par les participants comme étant des paradis fiscaux (Irlande, Luxembourg, Pays-Bas) tandis que d'autres appellent à une harmonisation fiscale pour éviter la concurrence entre les États membres de l'Union européenne. Les participants suggèrent également une taxe sur les transactions financières et la taxation des dividendes dans toute l'UE, ainsi que l'instauration de normes fiscales minimales à l'échelle européenne pour décourager la concurrence fiscaleLes citoyens demandent également une harmonisation des règles fiscales pour les travailleurs frontaliers, ainsi qu'une collaboration entre la France et l'Allemagne pour l'harmonisation de la fiscalité européenne face aux géants extra-européens. Les participants soulignent l'importance d'une collaboration entre les pays européens pour lutter contre les paradis fiscaux et une harmonisation fiscale en Europe.

Les participants des deux pays expriment une préoccupation commune quant au dumping social et à la concurrence déloyale au sein de l'Union européenne. Ils appellent à une harmonisation des règles concernant le travail, des salaires minimums et des cotisations sociales afin d'éliminer les distorsions et les abus de concurrence. Ils réclament également une coopération fiscale accrue pour les travailleurs frontaliers et une uniformisation positive du droit du travail entre les États européens. Les participants insistent sur l'importance de prendre en compte les différences de niveau de vie et de coût salarial entre les pays européens, afin d'éviter de compromettre les avantages sociaux de certains pays dans une compétition économique.

Globalement, les participants appellent à une Europe sociale qui mettrait la santé et le social au cœur de la construction européenne pour garantir un mieux-être et une solidarité efficace dans toute l'UE. Ils abordent notamment la question de la protection sociale et de la santé à l'échelle européenne. Les participants des deux pays s'accordent sur le besoin d'une politique commune européenne pour lutter contre les inégalités et la précarité dans tous les domaines. Notamment, ils soulignent l’importance de défendre les droits des personnes handicapées. Bien que déjà existante, certains participants réaffirment l'importance d'une carte vitale européenne.