Il est donc essentiel de réfléchir collectivement à l’allongement de la vie : pas uniquement comme un risque et un coût, mais comme une opportunité de construire une société pour tous les âges, avec de nouvelles dynamiques et de nouveaux parcours.

Pour les seniors, cette période peut être synonyme de bien-être, à condition de pouvoir rester actifs, aussi bien dans leur emploi en fin de carrière que pendant la retraite, dans les quartiers, les familles, les cercles d’amis, la vie culturelle et associative, et de se sentir utiles.

L’augmentation du nombre de seniors pose bien sûr la question de notre système de santé, de la retraite et du changement de statut social et ultérieurement de la perte d’autonomie et de l’aidance. Elle pose aussi la question de l’isolement, de l’adaptation des logements et des villes, de la fracture numérique, des inégalités territoriales… Mais avant l’entrée dans le grand âge, le vieillissement de la population soulève aussi un enjeu majeur : les conditions de vie personnelle et professionnelle des “jeunes” seniors.

Les seniors sont fortement engagés dans la vitalité de notre société, actifs dans le monde associatif, aidants dans les familles et importants pour l’économie de la France. Ainsi, le chiffre d’affaires de la “silver économie” devrait représenter 180 milliards d’euros en 2030.