Partenaire fondateur des Grandes Causes “Comment mieux prendre soin de nos aînés ?” et “Comment la société peut-elle garantir une vraie place aux personnes handicapées ?” initiées avec Make.org, le groupe KLESIA porte et soutient depuis 2018 plusieurs actions issues de deux vastes consultations citoyennes, pilotées par Make.org Foundation.
KLESIA est un groupe de protection sociale à gouvernance paritaire, c’est-à-dire que siègent au Conseil d’administration les représentants des entreprises et des salariés de branches que nous assurons. Le groupe KLESIA repose sur deux jambes, l’une relève de la retraite complémentaire (nous gérons deux caisses du régime Agirc-Arrco), et notre deuxième activité concerne l’assurance complémentaire santé et prévoyance des entreprises et de leurs salariés dans les secteurs que nous couvrons (transport, tourisme et commerces de proximité, conseils et services, défense et entreprises de haute technologie). L’assurance santé individuelle s’opère à travers une mutuelle, KLESIA Mut’, pour l’accompagnement social et la prévention. Le groupe emploie environ 3 000 salariés.
Quand nous avons rencontré Axel Dauchez, le président de Make.org, il nous a présenté la première Grande Cause menée par Make.org sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous avons trouvé particulièrement intéressant ce principe de chercher à identifier les idées majoritairement partagées par une vaste coalition de citoyens, les besoins les plus largement exprimés mais qui ne trouvent pas de réponse satisfaisante du côté de l’action publique, pour pouvoir ensuite les mettre en œuvre.
Mobiliser et coordonner les parties prenantes de la société civile est une démarche très positive qui permet à des associations et des entreprises comme KLESIA, issues parfois d’horizons très différents, d’échanger des bonnes pratiques, de ne pas passer à côté de certains besoins et d’agir ensemble pour améliorer une problématique sociétale, en complément de l’action publique.
A la fois paritaire et mutualiste, KLESIA est en effet engagé depuis très longtemps dans l’économie sociale et solidaire et se définit d’ailleurs comme un “assureur d’intérêt général”. Entreprise à mission, sa raison d’être est de “garantir un avenir serein et contribuer à la qualité de vie pour tous”. Donc travailler au service du collectif, accompagner durablement nos clients et nos collaborateurs tout en agissant positivement sur la société civile a trouvé une application concrète en devenant partenaire et fondateur des Grandes Causes pour mieux prendre soin de nos aînés et garantir une vraie place aux personnes en situation de handicap.
Nous soutenons en effet des initiatives dans le champ du bien vieillir, de la perte d’autonomie, du handicap et de la recherche médicale. La méthode de consultation citoyenne massive proposée par Make.org, avec l’analyse des idées plébiscitées, nous a semblé pertinente pour développer des innovations sociales au sein du groupe. Donc, quand Make.org a voulu lancer “Comment mieux prendre soin de nos aînés ?”, nos équipes se sont intéressées et mobilisées pour faire avancer la cause de nos aînés.
La Direction de la communication et de la RSE a pris le lead et a embarqué les autres Directions du groupe, qui ont apporté leur contribution dans les ateliers et dans la construction des plans d’actions. Les équipes de l’Action sociale ont été naturellement sollicitées parce qu’elles sont particulièrement sensibilisées sur les questions du bien vieillir, du handicap et de l’aide aux aidants. Beaucoup de mes collaborateurs ont participé pendant trois ans à la démarche, et globalement les équipes de KLESIA ont été très présentes dans la consultation.
L’aide aux aidants est depuis plusieurs années une priorité pour KLESIA. Pour le compte de la communauté Agirc-Arrco dans le cadre de la retraite complémentaire, le groupe porte depuis 2018 une démarche de co-construction avec les bénéficiaires (le couple aidant-aidé) et les professionnels du secteur (associations, entreprises, collectivités…). Celle-ci a abouti en 2019 à une solution digitale d’informations et de ressources géolocalisées qui s’appelle Ma Boussole Aidants. C’est un succès, et d’ailleurs, quand le Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, a présenté un plan aidants, il voulait une solution digitale, donc Ma Boussole Aidants tombait à point. Aujourd’hui, le dispositif est piloté par KLESIA sous l’égide de la fédération Agirc-Arrco, avec de nombreux partenaires, dont l’OCIRP, mais aussi la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), la Caisse des Dépôts, et de nombreuses associations qui nous ont rejoint pour animer le dispositif sur l’ensemble du territoire.
Concrètement, l’objectif est de faciliter l’orientation des aidants parmi la multitude d’acteurs qui existent sur le territoire, d’apporter des services et de centraliser l’accès aux informations et aux aides disponibles en proximité pour les aidants et leurs proches. C’est un site qui propose un parcours très intuitif avec des réponses claires, fiables, personnalisées et adaptées aux différentes situations pour faire gagner du temps et de l’énergie aux aidants. On y trouve des témoignages sur les moments-clés dans l’accompagnement d’un proche, et même un simulateur pour connaître son éligibilité à telle ou telle aide. Fin 2022, le site référençait plus de 60 000 solutions et comptait 75 000 visiteurs uniques.
En parallèle, nous avons co-construit avec Handéo un label qui valorise les entreprises qui accompagnent leurs salariés aidants. Ce label permet, quelle que soit la structure (TPE-PME ou grande entreprise), de s’engager dans une démarche pour avoir une vraie politique envers ses salariés aidants. Le processus dure environ dix-huit mois pour que l’entreprise soit labellisée.
Enfin, les outils sont de mieux en mieux adaptés au monde de l’entreprise. Ainsi, le “Kit Aide” aide les DRH à communiquer dans l’entreprise sur le sujet des aidants. Le site dédié propose des approches très ciblées selon les profils : si vous êtes salarié, manager, aidant vous-même, vous trouverez des réponses, des contenus précis, de la communication…
Pour la Grande Cause sur le handicap, il nous semblait important par exemple qu’on insiste aussi sur le handicap non visible. On en parle très peu, alors que cela concerne 80 % des personnes en situation de handicap. En entreprise par exemple, et dans la société en général, la santé mentale est encore un sujet tabou. Cette thématique a d’ailleurs fait l’objet d’un atelier spécifique et les actions mises en œuvre reflètent les préoccupations majoritaires exprimées pour rendre plus accessibles aux personnes en situation de handicap, la rue, les musées, l’emploi dans les TPE-PME…
A propos du label Entreprises pour les Aidants, la Grande Cause nous a permis de démultiplier nos efforts, de mettre plus d’équipes pour développer le projet et d’avoir une caisse de résonance plus importante. Aujourd’hui, plus de 60 entreprises ont été labellisées Cap Handéo-Engagé pour ses salariés aidants (plus de 425 000 salariés couverts).
A également émergé de la consultation la question du répit pour les aidants. Pour cette raison, nous avons proposé une solution en lien avec le service civique des jeunes. Nous avons aussi conçu une offre de sensibilisation et d’information des TPE/PME à l’emploi des personnes en situation de handicap. Et à Angers, nous avons expérimenté une application pour éviter les obstacles dans la rue pour une personne en fauteuil roulant.
Grâce au soutien de KLESIA notamment, une étude a été conduite dans deux départements auprès d’aidants qui ne connaissaient pas Ma Boussole Aidants afin de mieux comprendre leurs besoins et dans un second temps, une nouvelle étude sur les deux mêmes territoires permettra de mesurer en quoi la plateforme a eu un impact sur leur connaissance des solutions existantes.
Notre objectif, avec les équipes de KLESIA, c’est de poursuivre l’aventure au-delà des trois ans d’une Grande Cause, et de continuer à soutenir et déployer les actions sur l’ensemble du territoire, pour créer un véritable impact perceptible par les citoyens dans leur quotidien.
Les équipes sont engagées et professionnelles et la méthode utilisée sur un cycle de 3 ans faisant largement appel à la co-construction et à l’intelligence collective nous semble tout à fait pertinente pour faire progresser la société sur des thématiques qui nous sont chères.