"Accélérer l’émergence d’un progrès durable, d’une économie au service de l’homme, de la planète et de la société” : telle est l’ambition affichée par le Parlement des Entrepreneurs d’avenir, réuni, les 22 et 23 janvier, pour sa dixième édition, au siège de l’OCDE à Paris. Fondé en 2009, l’événement rassemble “les dirigeants qui souhaitent engager leur organisation et promouvoir un modèle conjuguant progrès économique, social et environnemental”.
Consacrée au thème “Humanisons le Progrès” (voir le programme), cette dixième édition était l’occasion, pour les participants, de “s’inspirer, de partager, d’échanger et d’agir pour une société plus humaine.” Axel Dauchez, le président de Make.org, y participait à une conférence intitulée "Et si l'intérêt général était l'affaire de tous?". Tour de table.
"Il y a aujourd'hui une demande faite aux entreprises d'agir à leur hauteur sur les problèmes sociétaux actuels. Les grandes entreprises françaises basculent toutes. Le sujet de ces entreprises est de passer d’une RSE contributive à une RSE contributive à l’échelle des sujets concernés."
“Les entreprises ont tout intérêt à se reconnecter avec le citoyen-consommateur. Les marques sont en pleine mutation et elle doivent avoir une utilité pour la société. Nous voulons avoir le rôle d'influenceur positif, challenger les marques pour s'assurer que le contenu publicitaire évolue dans l'intérêt général."
“Un entrepreneur qui pense l’avenir, c’est forcément quelqu’un qui pense sa mission et sa place dans la société. Si on veut changer le monde, il faut faire des choix radicaux, et ces choix se traduisent dans l’entreprise. Aujourd'hui, il est important de savoir que performance économique rime avec engagements sociaux et écologiques.”
“On assiste à un déplacement de la responsabilité. Ce n’est plus la responsabilité de l’Etat-providence, mais celle du citoyen. En tant qu’entrepreneur, on a une responsabilité supplémentaire.”
“Comment s’engage-t-on dans la société ? C’est pour nous une question de formation et de compétences de nos collaborateurs. Mais il faut aussi engager les salariés, notamment par le biais de leur rémunération.”
“Ce que je constate, c’est l’évolution d’un engagement d’une RSE très liée à la compliance vers une RSE de la transformation. La finalité de l’entreprise est d’être en société et pas seulement sur un marché. Elle doit répondre aux enjeux qui nous concernent tous. Si l’entreprise n’est pas en mesure de contribuer à l’intérêt général, alors les jeunes ne voudront pas y travailler.”
“L’intérêt général est au centre de notre métier d'expert-comptable, et cette notion évolue en incluant cette dimension écologique et sociétale. A nous d’adapter nos modèles. Si nous voulons rester au plus près de nos clients, nous devons, prendre le virage de la RSE pour mieux comprendre leurs enjeux, leurs besoins, leurs attentes. C’est ainsi que nous pourrons poursuivre notre accompagnement quotidien. Ne rien faire peut coûter plus cher que faire. C’est ce que nous essayons d’expliquer à nos clients. Nous avons un rôle d’alerte.”