“Le handicap est une des priorités du quinquennat, mais il est aussi important de consulter l’ensemble des citoyens pour avoir le clignotant de la société civile”. La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s'est exprimée sur le lancement de la consultation initiée par Make.org, le 28 mai, au Salon Handicap, emploi et achats responsables (SHEAR) au Palais des Congrès à Paris.
Jusqu’au 31 août, les Français sont invités à répondre à la question “Comment la société peut-elle garantir une vraie place aux personnes handicapées ?” en faisant part de leurs propositions et en votant sur handicap.make.org.
“Un Français sur cinq est concerné par le handicap, c’est l’affaire de tous, a poursuivi Sophie Cluzel. Il est très important de sortir de l’entre-soi du handicap, et de faire comprendre que chacun peut agir à son niveau pour faire toute leur place aux personnes handicapées. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on parle de scolarisation, de mobilité, d’emploi, d’accès aux droits, à la vie sociale, à la culture… Il faut pouvoir dédramatiser ces situations, en parler beaucoup plus naturellement, pour que cette société soit pleinement participative pour tous.”
Interrogée sur les débouchés politiques de cette consultation dans le cadre de la Conférence Nationale du Handicap, la secrétaire d’État a rappelé le travail déjà accompli par le gouvernement en matière de simplification, d’inclusion et d’accès aux droits, soulignant néanmoins qu’il subsistait “des freins et des barrières”. “Cette consultation va nous donner des appuis pour accélérer et trouver les moyens les plus pertinents pour changer le quotidien des personnes handicapées.”
Axel Dauchez, le président de Make.org, a pour sa part expliqué que cette consultation était le point de départ de la Grande Cause #ActionHandicap, qui réunira pendant trois ans une coalition de partenaires comme le groupe Klesia, la fondation OCIRP, le CCAH, toutes les associations spécialisées, des médias, des citoyens... “Le principe, c’est d'abord de faire émerger de la consultation des consensus populaires. Ensuite, nous travaillerons tous ensemble pour construire le plan d’actions de la société civile, et le mettre en oeuvre dans toute la France. Ce n’est pas seulement une consultation, c’est une mobilisation. Nous ne sommes pas là seulement pour écouter, nous sommes là pour agir collectivement.”