Dans le circuit court, il y a une question d’éthique, car en achetant directement au producteur, l’idée est d’acheter les produits à leur juste valeur, en prenant en compte la qualité des produits, les coûts qu’eux-mêmes ont investis dans la production, et le fait qu’ils aient une marge pour que leur activité soit rentable.
C’est avantageux à la fois pour les producteurs et pour les consommateurs, parce que dans les circuits longs qu’on connaît dans les grandes surfaces, ils jouent beaucoup sur la hausse des prix. Le grossiste va chercher à négocier les prix les plus bas avec le producteur, pour pouvoir revendre un peu plus cher au commerçant ou aux grandes surfaces. Puis le commerçant va faire la même chose en essayant de revendre plus cher au consommateur pour se faire le maximum de marge. Donc entre l’achat au producteur et la revente au consommateur, il y a au moins deux hausses des prix.
Alors que dans le circuit court, on achète directement au producteur pour revendre au consommateur, il n’y a qu’une seule hausse des prix.
Dans un contexte inflationniste comme celui qu’on connaît aujourd’hui, on peut se demander si les grandes surfaces ne pourraient pas s’adapter à ce système et acheter directement aux producteurs, sans passer par les grossistes.
Cela permettrait de revendre les produits moins cher, et aussi de soutenir l’agriculture française.
Et peut-être que ce modèle pourrait durer même après la crise. Avec le Covid, on a vu apparaître de nouvelles pratiques qui ont été pérennisées, comme le télétravail. Parfois il faut des crises pour réveiller les consciences.